Une certaine frigidité qui ressort du tableau, mais un élément intervient et va changer cette impression. Il s’agit des petits poissons, un peu comme le parfum d’une glace qui vient faire effacer la froideur de celle-ci. L’un d’eux a l’air déçu ; il nage vers le bas, l’air maussade. L’autre, plus petit, est plus craintif. Il hésite à monter en haut du bocal, comme s’il savait ce qu’il allait se passer. Et pourquoi remonter ? Serai-ce pour sauter et partir dans le fleuve qui est si proche ?, de l’autre côté de la fenêtre ? Ou bien pour mieux voir la chambre ? En tout cas, ils tourneront en rond jusqu’à la fin de leur vie. Un peu comme nous, ils vivront de façon monotone.
Pourtant,
le spectateur pourrait se poser une question :
Qu’est-ce donc cette vue par la fenêtre ? Serait-ce l’inconnu, la
représentation parfaite du monde ou la liberté ? En tout cas, Henri a fait
beaucoup de liens entre la partie connue et la partie plutôt imaginaire. Par
exemple les reflets de la lune ou la couleur verdâtre du trottoir et du liquide
si proche de nous. On peut remarquer aussi l’absence de fenêtre et le fait que la grille
soit fine. La plante peut faire aussi le lien avec la vue par la fenêtre ;
pas autant pour que les poissons rouges puissent quitter leur petit bocal. Tout
peut encore leur arriver. Ils peuvent risquer et découvrir de nouvelles choses,
ou rester dans leur bocal et continuer à tourner en rond.
Radu Bradatan
cool
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